Il est temps de vous délivrer notre compte rendu de cette édition des Boucles de Spa.
En premier lieu et comme d’habitude, un très grand remerciement à tous nous amis Belges qui nous ont permis de participer à cette aventure. Michel, Noël et Boris pour l’hébergement, Hugo, Rudy et leurs familles et amis ainsi que le Glaude Racing pour l’assistance. J’aimerai retrouver en France la même générosité totalement désintéressée.

Globalement, j’ai trouvé cette édition mieux organisée que l’année dernière. Moins d’attente partout et surtout au départ des spéciales, même s’il reste à dire au niveau du chronométrage.
Ceci dit, vous avec entendu parler de nos soucis avant course donc il n’est pas nécessaire d’y revenir. A part le fait que le moteur a tenu jusqu’au bout et qu’il est bien rodé.
Après les vérifs et l’étalonnage vendredi, nous passons, Vincent et moi, une agréable soirée en tête à tête dans une pizzéria de Francorchamps, le soir de la St Valentin, ce qui nous a valu quelques regards curieux.
Départ de bonne heure le samedi pour saluer notre assistance où nous apprenons que nous pouvons aller tout de suite au pré-départ pour recevoir le road book en avance, ce dont nous ne privons pas.
Départ pour une longue liaison pour commencer par un morceau de choix, Bilstain. Contrairement à beaucoup, je me suis bien amusé, en raison aussi du fait que la Toyota est faite pour ça. 2 tours clairs et le dernier un peu bloqué derrière 2 voitures. On tient les 41 km/h de moyenne avec environ 100m de retard sauf dans le dernier tour où nous finissons avec 200m. Bizarrement, au classement, ça donne une 107ème place avec 33’’ d’avance ???.
Re longue liaison pour faire la Clémentine, avec l’inquiétude de connaitre l’état de la route. Le départ ce passe bien mais la glace apparait rapidement. Comme le parcours est roulant, pas de problème pour tenir la moyenne, jusqu’au moment du premier arrêt tampon ou la Porsche devant nous n’arrive pas à redémarrer et patine sur place. Ce sont les commissaires qui devront la pousser pour redécoller. Comme il n’y a aucune possibilité de dépasser sans la bonne volonté de celui qui est devant, et ce n’est pas le cas, je me traine jusqu’à la fin ce boulet qui nous fait perdre 67’’, ce qui donne une 95ème place. Ca commence mal.
Pas le temps d’enlever les casques et nous sommes à Creppe, avec un parcours différend de l’année dernière. On arrive enfin à rouler correctement et ça paie, avec une 12ème place avec 10’’ de retard cumulé.
Une petite pause à l’assistance et on repart pour la seconde boucle avec un panier garni donné par les organisateurs qui nous fait regretter les pâtes de l’année dernière. Départ pour la ZR4 à Wanne, sans grande difficulté mais où nous finissons 2ème avec seulement 1’’ de retard.
On passe rapidement à Basse Bodeux, avec 3 tours d’un parcours totalement inintéressant, de grandes lignes droites entrecoupées de chicanes. Seul le haut est un peu gelé mais avec des traces sèches. Résultat, on peut vraiment réguler et nous passons à zéro, donc 1er avec 8 autres concurrents.
Ca devient plus sérieux avec Stoumont où le pilotage est plus compliqué. Avec ces changements de moyenne en cours de ZR, la programmation du cadenceur est importante et nous rencontrons un problème avec une moyenne qui ne change pas. Comme les différences sont faibles, nous limitons la casse avec 5’’ d’avance et 38’’ de retard, 39ème.
Direction La Redoute que je suis impatient de découvrir vu sa réputation. Je ne suis pas déçu avec une boucle à faire 3 fois très sympa en pilotage, même si nous manquons un peu de puissance pour relancer après les épingles du fond. Malgré cela, nous pointons avec 1’’ d’avance à une 33ème place mais les écarts sont minimes.

Retour à Bilstain pour un second passage. Dans quel état allons-nous retrouver le parcours après le passage des Légends ? Au départ, un commissaire vient nous annoncer un changement de moyenne. Je pense à une baisse vu la dégradation du terrain mais non ! Comme nous connaissons le parcours, la moyenne passe de 41km/h à 47. Ils sont fous ces Belges. Donc pied dedans et ça ne se passe pas si mal que ça, en doublant en plus 2 voitures pendant la ZR. 20ème avec 38 secondes de retard cumulé. Par contre, la voiture est repeinte couleur boue mais tient le choc. Je crois que je vais me lancer dans l’auto cross.
Fin de la seconde boucle à Creppe à la nuit tombée, qui nous réussi bien avec une 25ème place avec 14’’ de retard.
Une courte pause à l’assistance pour déguster les saucisses préparées par les femmes de nos copains et on recommence dans le même ordre.
Wanne nous réussi vraiment bien avec une 3ème place et 3’’ de retard.
Arrive Basse Bodeux ou j’annonce à Vincent que nous allons encore nous ennuyer. Sauf que la nuit est tombée et que la glace est revenue. Toute la partie haute est extrêmement glissante avec en plus un brouillard à couper au couteau. Et comme c’est dans ces moments là que l’on se relâche, je freine un peu à l’écart des trace et la Toyota part en 1/10 de seconde dans un énorme tête à queue qui se finit dans un mur de neige, à contre sens évidemment. Le temps de manœuvrer pour se remettre dans le bon sens en priant qu’un des suivant ne nous percute pas, on repart à fond et sans bobo. Malgré tout et je ne comprends pas comment, nous finissons 23ème avec 1’’ d’avance. Comprenne qui pourra.
A Stoumont, nous rencontrons le même problème de cadenceur qu’au premier passage. Décidemment. Mais de nouveau nous limitons les dégâts avec une 13ème place avec 1’’ d’avance et 45’’ de retard.
Second passage à La Redoute, toujours un régal et une 23ème place avec 1’’ d’avance. Ce n’est pas là que se fait la différence.
A la sortie, nous recevons un SMS de l’organisation qui nous annonce l’annulation du dernier passage à Bilstain. Résultat, les 2 plus longues liaisons du rallye à faire pour rien. Mais comme je pense qu’il va falloir pointer quand même, hors de question de zapper.
Du coup, nous arrivons avec beaucoup d’avance à Creppe, sans aucune voiture devant nous. Nous attendons notre heure tranquillement quand le commissaire nous demande de nous présenter au départ, en nous indiquant qu’il n’y aura pas de pénalités pour avance. Etant d’un naturel discipliné, nous obtempérons. Départ pour la dernière ZR où tout se passe bien, jusqu’à la dernière chicane où, d’un coup, plus d’accélérateur. Comme nous bloquons la spéciale, Vincent saute de la voiture pour actionner l’accélérateur à la main pour sortir de la trajectoire. Ayant constaté que le câble est cassé mais qu’il est hors de question d’abandonner si près du but, j’attrape une sangle dans le coffre que j’attache au morceau restant. Vincent va tirer à la main la sangle depuis son baquet et ça ferra l’affaire. Nous sortons de la spéciale mais, évidemment, avec une valise de pénalité, 342’’ de retard. Les boules.

Retour à Spa tant bien que mal pour tomber dans le bordel de la rentrée au parc, comme d’habitude. Connaissant maintenant le système, nous pointons au CH final mais je zappe l’entrée du parc. Vincent va rendre le transpondeur et nous gagnons au moins une heure, ce qui nous permet d’aller charger la voiture directement dans le camion et de rejoindre les copains au gîte pour apprendre que nous nous en sortons finalement mieux qu’eux, avec 2 abandons.
Une courte nuit plus tard, nous avons des infos sur le classement avec une 65ème place mais surtout 720 points de pénalité routière. Après interrogation de l’organisation, ce sont 11’ d’avance au départ de Creppe, contrairement à ce que nous avait dit le commissaire. Ca nous apprendra à écouter n’importe qui.
Au bilan final, il y a des jours où ça ne veut pas sourire. Ca ne nous empêche pas d’être très satisfait de notre week-end. Encore plein d’aventures et de souvenirs, qui deviennent tous bons au fil du temps.
Je sais qu’avec des si, on fait ce qu’on veut mais, si on enlève de notre total les 720 points de pénalité et qu’on met à Creppe le plus grand nombre de points des premiers passages, ça nous amène vers la 5ème place au général avec 155 points. Et le fait de savoir que ‘’ ça aurait pu ‘’ suffit largement à notre bonheur. A condition de pouvoir le concrétiser, pourquoi pas l’année prochaine.
Michel
Toyota Célica 288
Les personnes qui ont des certitudes ne sont certaines que d'une seule chose: Ils se coucheront ce soir aussi cons qu'ils se sont levés ce matin