Etant harcelé

par certain membres pour vous parler de mon tour de Corse, je prends quelques minutes, n'ayant pas beaucoup de temps en ce moment.

Tout d'abord et comme d'habitude, la Toy a marché comme une horloge et les seules pannes que l'on a eu ont été sur les véhicules d'assistance.

Ca a commencé sur l'autoroute entre Arles et Marseille ou l'Expert s'est arrêté d'un coup, vanne EGR HS. Appel à l'assistance alors qu'il ne restait que 2 heures avant l'embarquement por voir si on peut louer un autre fourgon, facile un dimanche. Impossible bien sur mais notre bonne étoile veille. Nous devions faire passer sur le bateau un couple d'ami en piéton pour aller couvrir le TDC en presse. On les appelle et ils débarque en 1/2h avec un vieux Jumpy dans lequel on balance tout notre matériel pour foncer au port. Ils nous le laisserons tout le rallye et notre équipe passera son temps à le remettre en état. Mais au moins, ils étaient là.

L'arrivée en Corse et les vérifs se passent sans problème. Le plateau est impressionnant. 260 voitures au total et du trés haut de gamme. On se sent un peu petit.
On badge la voiture et nous sommes prêts pour le départ, le mardi soir pour 2 spéciales de nuit au dessus le l'Ile Rousse.

On a d'entrée le Road Book de tout le rallye et on découvre les moyennes et le timing. Les moyennes tournent au alentours de 70-80 km/h, voir plus. Dès la première liaison vers le départ de la ZR1, on se rend compte qu'on ne vas pas avoir le temps de regarder le paysage. C'est à fond absolu tout le temps pour pointer dans les temps.

On a fait un petit calcul à l'arrivée : 160 VHC au départ, donc vitesse pure. 95 VHRS, donc régularité, répartie en 3 moyennes, basse, intermédiaire (nous) et haute. Les temps qui nous étaient demandés correspondait en général à 60ème temps scratch des VHC. Autant dire que l'on devait rouler plus vite que les 2/3 des VHC. Mission pratiquement impossible.
Ca ne correspond pas vraiment à ce qu'on l'habitude de faire et il va falloir s'adapter. Les 2 premières spéciales se passent bien, mais avec des soucis avec notre appareil de mesure, un nouveau voulu par mon copilote, mais qui ne fonctionne pas. Résultat, et contrairement à ce que je vous ai dit plus haut, on réussi même à prendre de l'avance

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Je comprends vite qu'on va pouvoir oublier la régul et se faire plaisir en pilotage.
Le deuxième jour se passe sur le cap Corse, avec des routes totalement défoncées, voire plus de routes dans certain cas. On roule avec les notes de l'organisateur, indispensables à ces vitesses là. La voiture va bien mais manque de puissance et surtout de relance. J'aurai du monter le pont en 5.13 au lieu du 4.77 que j'ai. Tant pis, on le saura pour la prochaine fois.

Le troisième jour et la descente vers Porto se passe bien, à part une spéciale ou je lève volontairement le pied, n'ayant pas envie de me tuer. On est sur une route à flanc de montagne, pas plus de 2 mètres de large, des cailloux partout, la falaise à gauche et un ravin de 200m à droite sans parapet. Désolé mais l'instinct de conservation reste (heureusement) le plus fort. Par contre l'arrivée à Porto est magique, avec un cadre somptueux.
Le lendemain, descente vers Propriano avec un passage dans le centre de la Corse à Corte. Journée énervante avec beaucoup de route et 2 spéciales annulée, à cause de sorties de VHC, dont 1 que les commissaires mettront 20 minutes à retrouver au fond d'un ravin, heureusement sans blessés graves.

Du coup, la journée se termine par un spéciale de nuit, sous la pluie, très piègeuse.
Déjà la dernière journée avec le retour vers l'Ile Rousse, notre point de départ. On passe par la côte est de l'île avec 2 spéciales humides où on monte les pneus pluies par sécurité et on fini par 2 spéciales dignes du Paris Dakar, qui feront d'ailleurs beaucoup de dégats. Des routes défoncées, humides en sous bois et on ne ne sait jamais comment on va ressortir d'un virage quand on y rentre, avec des coulées de boue partout. Beaucoup de prudence mais une grosse attaque quand même car c'est l'occasion de gagner des places.

On finit donc sans bobo, avec une voiture intacte à la 26ème place, ce qui me satisfait compte tenu de la spécificité de cette épreuve. Si je la refais, je sais comment il faudra procéder pour faire mieux.
Une première pour moi avec l'épreuve la plus rapide à laquelle j'ai participé jusqu'à maintenant, donc avec des résultat inférieur à ce que j'avais imaginé au départ, mais avec une furieuse envie d'y retourner. On verra l'année prochaine.

Les personnes qui ont des certitudes ne sont certaines que d'une seule chose: Ils se coucheront ce soir aussi cons qu'ils se sont levés ce matin